Cette année, le retour en Normandie fut court, 6 semaines dont une passée aux sports d'hiver offerte par Marie et Kévin pour les 60 ans de Anne, mais sans notre fils Louis au Canada pour ses études. Pendant cette période, nous avons aussi bien été occupés par l'approvisionnement de toutes les pièces détachées pour le bateau, que nous souhaitions ramener en Afrique du Sud, car à Richards Bay, il n'y a pas grand-chose !
Richards Bay
Nous retrouvons le bateau à Richards Bay fin janvier, après un vol retardé de près de 12h à l'aéroport de Roissy. Il est un peu sale à l'extérieur, recouvert d'aiguilles de pin, mais l'intérieur n'a pas bougé. JP entame les travaux annuels : coque, antifouling, peinture et polissage de la coque, pendant qu'Anne lave le taud et la capote. Après le passage d'une nouvelle crise d'érésipèle pour JP, nous remettons à l'eau le bateau. Le soir, nous allons au traditionnel BBQ (braai's en langage local). Nous continuons la remise en ordre avec les nouvelles pièces : accastillage, chaine de mouillage, commande du guindeau, lazy bag de la GV, bas-haubans, travaux d'électricité, etc. Nous anticipons aussi un réassort en nourriture et liquides car la vie à Cape Town est plus chère. Nous attendons les nouveaux tubes d'enrouleur pour la trinquette, livrées d'ailleurs à Cape Town d'où nous demandons un transfert vers Richards Bay. Nous attendons quelques jours pour la mise en place d'un boitier électronique convertisseur, dû au changement du ploter GPS. Puis nous partons pour Durban.
Durban
Nous arrivons au moteur puis passage aux douanes obligé, nous remplissions une tonne de papiers. Nous retrouvons des français et nous nous rendons tous ensemble au Royal Yacht Club pour la soirée de la St Valentin, le 14 février. JP fait quelques recherches pour éventuellement changer l'assurance du bateau dans les Caraïbes mais cela semble compliqué durant la période cyclonique. Le temps est maussade et venteux, nous devons laver le bateau plein de sable. Entre-temps, Anne apprend à des copains comment faire des yaourts. Nous nous baladons sur les plages mais elles sont très petites et saturés de baigneurs, c'est un peu décevant. Les papiers de sortie faits, nous nous dirigeons vers Port-Elizabeth. Mais durant la navigation au moteur, nous ressentons de grosses vibrations. Nous mettons la GoPro dans l'eau : nous avons perdu une pale de l'hélice. C'est une grosse tuile car nous sommes obligés de retourner à Durban et sous voile à tirer des bords... Dommage. JP part direct au shipchandler local pour obtenir une nouvelle hélice que nous aurons le lendemain, ouf ! Nous profitons des grandes marées pour utiliser le slipway du chantier à côté de la marina afin de poser le bateau, merci le biquille, le temps du changement de l'hélice. En sortant du chenal pour tester la nouvelle hélice, nous nous plantons dans un banc de sable alors que la cartographie ne ne l'avait pas indiqué ! Et pour continuer ces péripéties, la même journée, Anne tombe dans l'eau du port en essayant de rattraper l'amarre du bateau qui s'écartait du quai à cause d'une rafale de vent. Nous ne partons finalement que fin février vers Port-Elizabeth.
Port-Elizabeth
La navigation se fera de nouveau au moteur. L'accueil est sympathique, le seul inconvénient est que l'eau douce est uniquement disponible de 7h à 10h du matin car la région est en sécheresse. JP se reprend un nouvel erésipèle malgré toutes les protections qu'il prend pour protéger ses pieds. Anne nettoie pour la première fois sous les planchers car nous nous sommes pris une grosse vague par l'arrière et l'eau est entrée dans le bateau. Avant de repartir, nous nous faisons emmener en voiture pour un plein d'avitaillement, les locaux de la marina craignant pour notre sécurité.
Simon's town
Le départ fut agréable et nous avons même "régaté" avec un bateau sud-africain le temps de déborder la pointe et le phare de Port-Elizabeth. 3 jours plus tard, nous arrivons à Simon's town. Après quelques remises en ordre, nous louons une voiture. Nous verrons des pingouins, des autruches, des babouins et des surfers sur la longue houle de l'Atlantique. Nous allons au Cape pour réserver une place à la marina du Yacht Club et y retrouvons des copains.
Cape town
Pour rejoindre Cape town, nous naviguons avec Florence qui fait un périple en bateau stoppeuse. Nous apercevons des phoques et des pingouins et arrivons à Cape town dans le brouillard. Le lendemain, Florence nous organise la visite du centre-ville avec les phoques, une galerie marchande, le front de mer, le quartier Bo Kaap et Longstreet. Nous passons une très bonne soirée chez les copains de Florence avec d'autres amis. Nous visitons le bateau de Pascal qui réalise seul la construction d'un 53 pieds ! Nous visiterons ensuite un très beau jardin botanique.
Nous sommes à la mi-mars, nous commençons à entendre les informations circuler sur le coronavirus, alors que la France et bien d'autres pays sont entrés en confinement. Nous devons renoncer à aller en Namibie, et le Brésil semble aussi compromis, nous sommes inquiets pour la suite du voyage...
