top of page

Pourquoi le RM 10.60

Construction des RM : Chantier FORA Marine à La Rochelle

 

La société BRETAGNE YACHTING à Lorient, en la personne de Jacques MATHILIN, a été mon contact durant toute la phase de définition des équipements du bateau, tant extérieur (voiles, électronique, aménagement de pont, etc.) qu'intérieur (chauffage, réservoir, coloris, etc.). Il a été de bons conseils sur de nombreux points et m'a ainsi permis d'effectuer les bons choix.

​

Le choix du bateau a été orienté par l'objectif de notre achat. Autant notre bateau précédent (Rush Royale Tour de France) était typé "régates" (les ¾ de l'année y étaient consacrés, le ¼ restant correspondant à la croisière familiale et estivale), autant le nouveau bateau devait satisfaire à notre projet de Tour du Monde (TdM).

 

Le cahier des charges du nouveau bateau avait donc deux volets principaux, le premier technique avec les caractéristiques du bateau, le deuxième plus convivial avec les conditions de vie à bord.

Rayon Vert

Pour les caractéristiques techniques :

​

  • Le bateau devait être un bateau de voyage relatif à notre projet de tour du monde.

  • Il se devait d'être manœuvrable sans effort inconsidéré car plus très jeune pour l'équipage (même si jeune retraité 64 ans !) et surtout vieillissant au fil du TdM ! De plus, il serait pour la majorité du temps constitué d'Anne et moi-même. La taille idéale se situait donc autour de 35 pieds (pour mémoire, un pied c'est environ 30 cm) mais les propositions pour cette taille étaient très limitées. De plus, pour avoir réalisé quelques périples tant à vélo VTT qu'à pied, nous savions que pour voyager longtemps il faut voyager léger, le bateau ne serait pas surchargé de matériel et vêtements inutiles.

  • Je recherchais en priorité une coque en bois, en second choix en aluminium et en troisième choix en résine. J'avais exclu l'acier car sinon le bateau est lourd et d'entretien compliqué (rouille). Le choix du bois (en l'occurrence contreplaqué époxy) tenait au fait que partout autour du globe vous trouverez un charpentier de marine, voire un menuisier, alors qu'un soudeur aluminium serait bien plus rare et on ne trouve pas toujours un spécialiste de la stratification. Toutefois, la solidité redonnait des bons points à la coque alu. Ce qui prêchait aussi en faveur de la coque en bois était sa rigidité structurelle, à comparer à un bateau en résine stratifiée plus "souple" et donc moins performant sous voile, sauf à retomber dans le voilier de régate.

  • Autre choix totalement assumé est la réalisation en biquille car les performances sont quasiment identiques sauf pour des vents faibles pour lesquels le monoquille prend un léger avantage. Mais contrairement au monoquille, le biquille permet de poser le bateau sur ses quilles sans avoir besoin d'un ber de supportage, cette possibilité étant vrai tant lors de marées à forte amplitude dans des pays exotiques pour faire l'entretien des œuvres vives (carénage des parties immergées du bateau), ou pour poser le bateau sur un quai sans mise en place d'un supportage sophistiqué.

  • Pour répondre à la facilité de naviguer, le bateau se devait d'être gréé en cotre. Cela correspond à avoir à minima les deux principales voiles d'avant (génois et trinquette) à poste en permanence. De ce fait il n'est pas nécessaire par mauvais temps de devoir aller sur l'avant du bateau pour changer la voile (passage du génois 36 m² à la trinquette 16 m²) dans le but de réduire la surface active, et donc d'avoir ainsi une sécurité majeure pour l'équipage qui reste dans le cockpit.

  • Autre critère à prendre en compte pour un grand voyage, il faut réaliser très souvent des travaux d'entretien du bateau, tant sur les voiles que l'accastillage, sur le moteur qui contrairement aux idées reçues est très important sur un voilier, et tous les équipements de navigation et de vie du bateau. En conséquence un local technique qui permet de stocker des pièces de rechanges et la caisse à outils avec quelques produits d'entretien est quasi indispensable. Le local permet aussi d'entreposer les vêtements et chaussures de navigation, ainsi que les gilets de sauvetage toujours assez encombrant.

  • Pendant un grand voyage, le navigateur passe beaucoup de temps à la table à carte pour suivre sa route mais aussi et surtout la préparer. Il en résulte qu'une grande table à carte est plus qu'utile puisqu'elle sert aussi de bureau. A ses côtés, des panneaux latéraux doivent être disponibles pour y placer les instruments de navigation.

  • Sur le pont, la disposition des manœuvres doit être très fonctionnelle pour permettre à un équipage réduit (2 personnes voire seul la nuit) d'effectuer toutes les manœuvres courantes en grande sécurité. Les winchs de génois doivent être le plus rentré possible pour manœuvrer debout à leur côté. Tous les cordages de commande des voiles et leurs réglages doivent revenir devant la descente au carré.

  • Dans le carré, la vue doit être si possible sur 360° pour piloter le bateau de l'intérieur en cas de gros mauvais temps, évitant ainsi de s'exposer aux vagues et leurs effets dangereux (déferlement d'eau emportant une personne par-dessus bord).

  • En dernier et non des moindres, le bateau doit naviguer vite à toutes les allures car c'est un gage de sécurité. Les allures dites portantes étant plus particulièrement visées car majoritairement présentes dans les routes de grand voyage.

​

 

Les caractéristiques de vie à bord :

​

  • L'intérieur du bateau doit être très lumineux. L'espace est déjà confiné, si en plus il est sombre, c'est peu vivable. Cela rejoint un point sécuritaire : avoir une vision de l'intérieur sur tout l'avant du bateau peut éviter une rencontre fortuite d'un autre navire, d'une baleine (cela arrive plus souvent que l'on ne pense), ou d'un OFNI (Objet Flottant Non Identifié). La cuisinière, ou le cuisinier, appréciera de voir l'environnement du bateau tout en œuvrant pour le casse-croûte de l'équipage.

  • En parlant cuisine, celle-ci devra avoir de nombreux rangements car pour un grand voyage, la batterie de cuisine se trouve être un peu plus conséquente que pour caboter autour de son port d'attache.

  • Dans le même ordre d'idée, le bateau aura aussi de nombreux coffres pour permettre de stocker la nourriture pour l'équipage sur une durée minimum d'un mois. Il faut penser aussi à pouvoir stocker les vêtements et tout ce qui est nécessaire à l'entretien, de l'équivalent d'un petit studio de 20 m² environ. Dans le bateau, il faut aussi avoir sa "voiture", plutôt modèle cabriolet, il s'agit en fait d'une annexe motorisée qui permet de se déplacer à terre dans les mouillages. Pour profiter des lagons bleus, prévoyez palmes, masque et tuba pour chacun. Certains iront même à préparer un ensemble de plongée avec bouteilles.

  • Ne souhaitant pas avoir un dessalinisateur à bord du bateau, celui-ci doit être équipé de réservoir d'eau de capacité suffisante pour assurer l'avitaillement sur de longues périodes de navigation sans autre ressource qu'un taud récupérateur d'eau de pluie (toujours hasardeux).

  • Pour pouvoir accéder à l'annexe facilement, un arrière du bateau ouvert, ou ouvrable, au mouillage est indispensable. Il sera aussi bien sympathique pour piquer une tête dans des eaux chaudes des lagons d'avoir un accès direct.

​

​

En dernier lieu le chantier devra avoir suffisamment de souplesse pour répondre à des souhaits spécifiques d'un futur propriétaire au cahier des charges sortant des sentiers battus.

​

Pour répondre à l'ensemble de ces critères, très peu de chantier ont répondu d'accord. Soit le dessin du bateau devenait unique pour répondre à tous les points et nous étions alors hors budget. Soit nous acceptions quelques concessions et nous avions le choix entre 2 ou 3 chantiers soit nous renoncions. Ensuite ce n'est plus qu'une question financière, et faire des tableaux de comparaison en mettant les coefficients sur les critères importants et ceux plus secondaires.

 

Le résultat de toutes ces contraintes nous a amené à l'achat d'un RM 10.60 auprès du chantier FORA Marine via Bretagne Yachting. Pour les voiles, l'électronique et l'armement, nous avons traité en direct avec des fournisseurs retenus après là encore comparaison.

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

 

Cela n'a pas empêché au fil des quatre ans qui ont précédé le départ de compléter l'aménagement, et plus particulièrement pour la gestion de l'énergie à bord en navigation via l'investissement d'un hydro-générateur, ou encore au mouillage via des panneaux solaires sur un portique. Ce dernier permet aussi de supporter l'annexe pour les courtes navigations.

​

JP

​

​

RM 10 60
RM 10 60
Annexe portique
Hydrogénérateur
RM 10 60
bottom of page