top of page

Madagascar et le Canal du Mozambique 2019

Rétrospective 2019

Il nous reste à parcourir la zone réputée la plus difficile de notre tour du monde : le canal du Mozambique. Sa réputation vient du fait qu'un courant Nord Sud, le long des côtes de Sud-Afrique, rencontre des vents violents remontant de l'Antarctique. Le résultat est la création de vagues dites scélérates pouvant atteindre des hauteurs de plus de 20 mètres !

NOSY BE

Nous partons de la Réunion fin septembre, pour arriver 5 jours de navigation plus tard à Nosy Be (Madagascar). Nous mouillons dans la baie de Cratère, le lieu le plus fréquenté par les bateaux de passage. Il y a plusieurs bateaux français avec qui nous sympathisons. Malheureusement, JP refait une n-ième rechute d'érézipèle et est KO pendant 2 jours. Après les antibios et un peu de bricolage, nous partons en scooter visiter l'île. Dernier stop à Hell-Ville avant la traversée, nous préparons notre départ avec un point météo sur une 10zaine jours. Nous avons sollicité l'aide de notre ami Jean-Marc pour le relais météo avec les fichiers gribs, il nous enverra tous les jours un message SMS que nous reçevons par Iridium.

Le canal du Mozambique : 16 jours de navigation entre Nosy Be (Madagascar) et Richards Bay (Afrique du Sud), escale dans la Baie de Maputo

Les 5 premiers jours de navigation se passent sans encombre, peu de vent, nous mettons même le moteur. Nous nous occupons sous une forte chaleur, entre ménage, bricolage et cuisine. Puis, nous alternerons passage venteux avec prise de ris et pétole. Anne n'est pas très rassurée durant les quarts, accumule de la fatigue et sans surprise, se blesse au poignet. Nous faisons un point météo avec Jean-Marc, nous décidons de nous mettre à l'abri dans la baie de Maputo (Mozambique), derrière l'île Inhaca. Le vent monte puis dans la nuit de nouveau pétole. Décidément, c’est tout ou rien dans le canal du Mozambique. Un bateau copain nous rejoindra dans la baie. Quelques petits soucis techniques occupera JP pendant les 4 jours de mouillage, entre le webasto qui ne fonctionne plus pour chauffer l'eau ou encore le guindeau qui se bloque l'obligeant à remonter la chaîne à la main. Le point météo fait, nous avons une petite fenêtre de 36 heures que nous saisissons avec 3 autres bateaux pour redescendre le canal. Nous commençons au moteur lorsqu'un gros nuage noir nous barre la route. JP range le génois et prend un ris. Puis une incroyable chose nous tombe dessus, un orage d'une violence extraordinaire avec des éclairs partout sur quasi 360 degrés avec 45 nœuds de vent ! Nous ne sommes pas fiers, nous mettons les téléphones et tablette dans le four pour les épargner dans le cas où nous serions foudroyés. Nous éteignons les instruments et cela va durer au moins 1h. Un deuxième puis troisième orage s'abattra encore sur nous. JP veille toute la nuit, nous sommes HS ! Le lendemain, le vent nous abandonne une nouvelle fois et nous remettons le moteur, en espérant que nous aurons assez de gazoil.

Nous arrivons tant bien que mal à Richards Bay, au Zululand Yacht Club Marina, où une douche bien chaude nous attend. JP fait le fier car avec nos 35 pieds, nous sommes arrivés devant les bateaux de 43 pieds et 54 pieds nous accompagnant. Notre choix de partir le long de la côte plutôt qu'en mer a payé.

RICHARDS BAY

Nous remettons en ordre le bateau et commençons le grand nettoyage intérieur et extérieur pour la mise au chantier du bateau. Nous passons de très bonnes soirées avec les copains. La marina organise et anime des événements locaux que nous ne ratons pas, et nous offre même une bouteille de champagne, remise à tous les navigateurs tour-du-mondiste ! JP assiste à la finale de la Coupe du Monde de rugby entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre, les locaux gagnent, c'est la fiesta. Nous découvrons également un soir un festival des danses typique d'Afrique du Sud, et plus particulièrement des Zoulous. Nous décidons de partir 3 jours dans une réserve animalière. Nous avons réservé un petit chalet à Mpila Resort où nous logerons durant ce petit séjour. Nous commençons par un tour en autonomie, sans descendre de la voiture. Nous voyons des rhinocéros, des antilopes et même un lion qui dort sous un arbre. Le lendemain, départ à 5h avec un guide : rhinocéros, éléphants, lionnes, buffles, girafes, impalas sont au RDV, mais pas de léopard. La dernière journée, nous nous rendons à St Lucia pour aller voir les hippopotames dans la rivière.

Fin novembre, nous sortons le bateau de l'eau aidé de nos amis Gérard et Christian, pas facile de poser le bateau sur les cales en bois car le safran touche le lift. Nous terminons le nettoyage et le rangement pour notre retour en France début décembre sous une chaleur écrasante.

 

Nous redoutions terriblement l'Océan Indien, il a certes été dur et aura marqué notre circumnavigation. Il s'est avéré qu'une halte d'à peine 3 jours dans la baie de Maputo fut nécessaire pour laisser passer un coup de vent. Et hormis le violent orage subi la veille d'arrivée la traversée s'est passée sans souci sachant que nous étions toujours sous réparation de fortune du bas hauban bâbord depuis l'île Rodrigues. De plus un grand merci à notre ami Jean-Marc qui a pris la peine de nous router en établissant tous les matins un bulletin météo complet et en nous l'adressant par Iridium puisque nous étions sans météo depuis La Réunion.

Nous pensions nous arrêter à Cape Town mais il s'est avéré que Richards Bay était beaucoup plus intéressant d'un point de vue financier d'où le changement. Cette année nous avons parcouru 12 580 miles nautiques* soit l'équivalent de l'année dernière et notre bateau a 41 500 miles au compteur !

* Retrouvez tout le bilan statistique de la 3ème année (l'Océan Indien) ici !

Canal du Mozambique 2019

Canal du Mozambique - Tracé RV

bottom of page